La réaction du gouvernement à la décision de la Cour de justice de la Cedeao sur le parrainage et la célébration de la fête du travail sont en exergue dans les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Selon La Tribune, ‘’le Sénégal prend ses distances avec la Cedeao’’. La conférence de presse du gouvernement, jeudi, ‘’a été l’occasion pour le ministre des Collectivités territoriales de rejeter avec la dernière énergie, la décision de la Cour de justice de la Cedeao’’, écrit le journal.
Le porte-parole du gouvernement, Oumar Guèye, a rappelé que la loi sur le parrainage, adoptée en 2018 au Sénégal, est conforme à la Constitution et à la législation sénégalaises.
La Cour de justice de la Cedeao, statuant sur un recours introduit par l’Union sociale libérale de Me Abdoulaye Tine, a déclaré cette loi contraire ‘’au principe de la libre participation aux élections’’, et demandé au Sénégal de la supprimer dans les ‘’six prochains mois’’.
’’Ce parrainage a été évoqué lors du dialogue politique et a aussi fait l’objet d’une Loi à l’Assemblée nationale. Du point de vue de la légalité, le système du parrainage est plus que légal par rapport à notre Constitution et notre législation’’, a fait valoir Oumar Guèye.
Il a fait cette mise au point, lors de la conférence de presse bimensuelle du gouvernement, en présence des ministres Moussa Baldé (Agriculture et Equipement rural) et Samba Ndiobène Kâ (Développement Communautaire, de l’Equité sociale et territoriale).
Selon L’As, ’’le gouvernement envoie balader la Cour de justice de la Cedeao’’.
Walfadjri note que ’’’la dernière élection présidentielle ou plutôt la légalité et la légitimité du chef de l’Etat sont remises en cause par l’opposition. Elle se fonde sur l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao qui considère le parrainage contraire à la Loi’’.
Dans le quotidien Le Soleil, le Pr agrégé de droit, Ismaïla Madior Fall, ancien ministre de la Justice soutient que ’’l’arrêt de la Cour révèle, au regard du protocole qui organise ses compétences et sa jurisprudence, des erreurs qui en vicient la teneur juridique’’.
’’Les erreurs nous paraissent tellement énormes et susceptibles de porter atteinte à la crédibilité et à la légitimité de la Cour que nous pensons que le Sénégal doit prendre l’initiative de porter une réforme en vue de sauver la Cour pour qu’elle reste l’organe de protection des droits de l’homme rêvé par tous les citoyens, de l’Afrique de l’Ouest’’, dit le Constitutionnaliste.
Le Témoin se fait écho de la ‘’complainte’’ des Inspecteurs du travail. ‘’Le syndicat national des inspecteurs du travail et de la sécurité sociale a fait face à la presse, jeudi. Ses membres ont accusé les ministres de la Fonction publique et du Travail de saper la volonté du président de la République d’améliorer leurs conditions de travail…’’, rapporte la publication.
Source A met en exergue ‘’le mal-être des inspecteurs et contrôleurs du travail’’ qui ‘’n’en peuvent plus des conditions précaires de travail’’. Ils ont fait état de problèmes de ressources humaines, de manque de moyens matériels, logistiques et juridiques, etc.
Le quotidien L’info aborde ‘’les plaintes et complaintes’’ des syndicats à la veille de la célébration de la fête du Travail. La publication souligne que ‘’tout comme l’année dernière, la fête du 1er mai se tient dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19 qui a frappé les travailleurs de plein fouet et qui a eu un impact réel dans tous les secteurs d’activités’’.
Parlant de cette fête du travail en pleine crise, Le Quotidien affiche à sa Une : ‘’Le virus est dans le mai’’. ‘’Frappé par la pandémie, le monde du travail a perdu ses habitudes et est privé de ses rencontres. Demain, les travailleurs ne seront pas à la fête alors que le 1er mai constitue leur plus grand moment de jouissance’’, dit le journal.
OID/ASB
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